Immobilier therese

Thérèse Courvoisier

Publié le 5 août 2021

Dicro Sanitaire, une entreprise qui cultive l’esprit de famille

Il y a quatre Croce qui travaillent chez Dicro Sanitaire. Les deux directeurs, Giuseppe et Antonio et les enfants de ce dernier, Melvin et Lauren. Mais la quinzaine d'employés sont aussi considérés comme faisant partie de la fratrie. Rencontre.

Quand on arrive dans les locaux de l’entreprise Dicro Sanitaire à deux pas de la gare de Renens, on est accueilli par le sourire de Lauren. C’est la petite dernière de la famille Croce à avoir rejoint la société, où elle assure le bon fonctionnement de la réception et du secrétariat.

Lauren Croce assure le secrétariat chez Dicro Sanitaire.

 

Comme Dicro est très actif dans le dépannage – son activité n’a pas baissé durant la pandémie, bien au contraire – Lauren Croce (23 ans) joue un rôle-clé dans le processus. Grâce à une prise de renseignements précise au téléphone, l’équipe de Dicro Sanitaire peut intervenir de manière aussi rapide qu’efficace, ce qui est extrêmement précieux en cas de fuite d’eau.

Il existe aussi un formulaire de demande d’intervention sur le site de l’entreprise, afin de, rapidement et précisément, demander de l’aide.

 

Giuseppe Croce, l’aîné, gère les dépannages.

Mais revenons quelque peu en arrière, puisque cela fait bientôt 25 ans que Dicro Sanitaire a été fondé par Gaetano di Meo et Giuseppe Croce.  En 2005, Antonio Croce, de dix ans le cadet de Giuseppe, rejoint l’équipe en tant qu’associé en 2005. « J’ai commencé par venir faire un test, sourit-il. Ce n’est pas toujours évident de travailler en famille. En plus, à l’époque, nous étions trois à diriger et il faut bien dire que les désaccords étaient souvent entre mon frère et moi! » Quand Gaetano di Meo est parti à la retraite, Antonio Croce a racheté ses parts, ce qui fait que ce sont aujourd’hui les deux frères qui sont à la tête de l’entreprise.

Nous devons agir vite et bien pour garder nos clients et notre réputation

Une entreprise qui a su se diversifier au fil du temps. Installations sanitaires, entretien, transformations, dépannage plomberie, débouchage mais aussi chantiers, rien ne lui résiste. « C’est un secteur très concurrentiel où il faut parfois jouer des coudes, surtout au niveau du dépannage, confirme Antonio Croce. Nous devons agir vite et bien, pour garder nos clients et notre réputation. Mais nous avons de la chance, nos clients sont très fidèles. »

 

Une fidélité qui s’explique aussi par le soin tout particulier que Dicro Sanitaire attache au contact et à la communication. « Nous nous rendons chez les gens, notre comportement doit être exemplaire, reprend le patron qui avoue avoir choisi cette branche parce qu’il y aurait toujours abondance de travail. Nous avons pas mal de main d’oeuvre qui, comme nous à la base, vient d’Italie. On fait en sorte de toujours parler français au travail, comme ça ils apprennent plus vite. »

Antonio Croce, le frère cadet de Giuseppe, en charge des transformations.

Mais la communication, c’est bien plus que de parler la même langue. « Parfois, nous devons faire un peu dans le social et écouter des gens qui ne voient personne de la journée. Cela a pas mal été le cas pendant le confinement. Mais en même temps, on est souvent accueilli par un café. Il faut aimer le contact pour exercer notre profession. »

Melvin Croce s’occupe essentiellement des chantiers.

Les deux frères ont chacun leur domaine: Giuseppe, l’aîné, s’occupe du secteur dépannage, Antonio de celui des transformations. Et depuis peu, Melvin (25 ans), le fils d’Antonio, s’occupe, lui, des chantiers. « Je suis très fier de travailler avec mes enfants. En plus c’est pratique: un seul regard suffit pour nous comprendre. »

 

Avec mon frère, on s’appelle des dizaines de fois par jour, surtout quand il y a une urgence. Et elles sont fréquentes, surtout le vendredi à 16 heures!

 

« Grâce à cette organisation, on ne se marche pas dessus, explique Antonio Croce en terminant son cinquième café de la matinée. Mais cela ne veut pas dire qu’on bosse chacun de son côté. Avec mon frère, on s’appelle des dizaines de fois par jour, surtout quand il y a une urgence. Et elles sont fréquentes, surtout le vendredi à 16 heures! On arrive rapidement à nous organiser pour envoyer une équipe sur le terrain. Je dis souvent à nos employés qu’ils ont deux patrons, mais que nous tous nos clients sont nos patrons! Je passe de plus en plus de temps au bureau, mais parfois ça me démange de retourner me retrousser les manches… »

Chez les Croce, on travaille en famille.

Avant le Covid, Antonio pouvait retrouver tous ses employés – « on est une quinzaine. A mon avis, c’est la taille parfaite » – une fois par semaine à la halle de Crissier pour la partie de football hebdomadaire. « Tout le monde de l’entreprise venait! » Aujourd’hui, le staff de Dicro Sanitaire se rassemble encore presque tous les midis autour de la grande table au coeur de l’atelier. L’esprit de famille, ça dépasse parfois les liens de sang.

 

 

Si le secteur évolue en permanence (nouveaux matériaux, nouvelles normes d’hygiène etc) aussi bien au niveau des nouvelles constructions que des transformations, il y a un produit qui marche vraiment très bien chez les particuliers: le WCdouche. Le quoi? Des toilettes à la japonaise (dès 1000 francs) qui remplacent le papier par des jets d’eau et d’air, qui sont souvent autonettoyants et donc aussi écologiques que confortables d’utilisation.

« En Asie, c’est presque la norme. Ces WC sont économiques, hygiéniques et écologiques, explique Antonio Croce. Nous avons un partenariat avec Geberit qui propose des produits d’une excellente qualité qui sont très prisés par les particuliers. Et comme pour les voiture, il existe tout plein d’options, comme le siège chauffant ou l’éclairage LED. »

Ces WCdouche connaissent un très grand succès chez les particuliers, d’autant plus qu’on peut facilement le remplacer par une cuvette normale au moment de quitter son logement. « Nous ne nous contentons pas de les installer, mais nous devons aussi en faire la démonstration. Heureusement avec une sorte de protection en plastique, pour éviter de nous faire gicler en plein visage » conclut en riant l’entrepreneur visiblement passionné par son métier.