Plâtrier, véritable créateur d’espaces

On sait tous, en principe, ce que font les peintres: ils ajoutent un peu de gaîté à nos logements, rattrapent nos tentatives de décoration faites maison (pourquoi ça a toujours l’air plus simple dans les tutos sur Internet?) et remettent presque à neuf les appartements en location que nous quittons.

 

« Les jeunes viennent tous dans le but de commencer une formation pour devenir peintre, car, comme la plupart des gens, ils ne connaissent pas la plâtrerie. Et je n’ai jamais vu un jeune regretter d’avoir choisi cette voie. »

 

Mais qu’en est-il des plâtriers? Ils bouchent les trous de vis et de clous dans un mur afin qu’il soit nickel pour le peintre (qui est souvent la même personne)? TocToc a voulu en savoir plus en rendant visite à Thierry Buache, patron de l’entreprise A. Buache & Fils à Corcelles-près-Payerne, partenaire de Cogestim, dont le papa André n’est rien de moins que le président de la FREPP (Fédération suisse romande des entreprises de plâtrerie-peinture).

 

 

« Je propose toujours aux jeunes qui viennent me voir pour commencer un apprentissage de tester celui de plâtrier, explique Thierry Buache, dont l’entreprise forme actuellement cinq personnes, dont une en route pour le brevet fédéral. Ils viennent tous dans le but de commencer une formation pour devenir peintre, car, comme la plupart des gens, ils ne connaissent pas la plâtrerie. Et je n’ai jamais vu un jeune regretter d’avoir choisi cette voie. C’est un très beau métier qu’on essaie de valoriser. Il faut le voir comme de la création de volumes. Le plâtrier monte des cloisons, crée des faux-plafonds et des structures pour les lumières indirectes. C’est un vrai créateur d’espaces. »

 

 

En plus de construire en quatre dimensions, le plâtrier doit se montrer fin technicien, puisque son métier a beaucoup de normes à respecter. « Il doit proposer des solutions pour l’isolation phonique, acoustique et qui fassent coupe-feu, reprend le maître d’apprentissage. Ce sont là des contraintes techniques, mais en dehors de ça, tout est possible! »

 

En plus, il y aura toujours du travail pour les plâtriers-peintres, même pendant la pandémie ils ont continué à embellir les maisons, aussi bien dedans que dehors. « C’est pratique de cumuler les deux formations, souligne Thierry Buache qui a dû ranger pinceau et truelle au profit du stylo et de l’ordinateur tant le travail administratif a pris de l’importance. Quand un client s’emballe et désire faire plus de modifications que prévu, on est là pour répondre à la demande. Et pas besoin de faire l’arbitre entre le plâtrier et le peintre quand c’est une seule et même personne! »

 

Proximité rurale

 

C’est sous une  jolie villa de Corcelles-près-Payerne que se niche l’entreprise familiale A. Buache & Fils. « C’est ici que  tout a commencé, explique l’actuel patron depuis 2015. Avant il y avait l’atelier et un tout petit bureau. Maintenant le stock et l’atelier se situent dans la zone industrielle. Bon, ce n’est qu’à deux minutes d’ici! »

 

« Nous, les plâtriers-peintres, nous passons pas mal de temps chez les gens et de belles amitiés se tissent. »

 

Ce partenaire de Cogestim cultive la proximité à tous les niveaux. « Je n’ai pas besoin de faire de publicité. La qualité de notre travail, notre sérieux et notre disponibilité fait notre réputation depuis trois générations. Ici à la campagne, tout le monde se connaît: nos nouveaux clients nous trouvent grâce au bouche-à-oreille et les anciens nous sont fidèles. Vous savez, nous, les plâtriers-peintres, nous passons pas mal de temps chez les gens et de belles amitiés se tissent. On essaie de les déranger le moins possible, mais il n’est pas rare que nos clients nous proposent de rester manger… »

 

 

À la campagne, certains des clients de Thierry Buache lui glissent un amical « tu passes quand tu peux! », ce qui n’est pas le cas sur les grands chantiers urbains, où il est important de tenir les délais. « On travaille aussi très bien à Lausanne », s’amuse le jovial patron. « Vous savez, on y est vite à la capitale! »

 

D’ailleurs à la ville comme à la campagne, les tendances sont les mêmes. « On doit évidemment se tenir au courant, confirme le Vaudois. La décoration fait d’ailleurs partie intégrante de notre formation de base. Pendant très longtemps, on ne faisait que du crépi blanc. Ensuite il y a eu la période taupe: jamais vous ne pourrez vous imaginer combien de nuances de taupe existent sur le marché! Aujourd’hui, les gens aiment peindre un mur d’une autre couleur, pour le faire ressortir. Côté couleurs on voit beaucoup de vert et de bleu foncé, de l’émeraude au canard…. »

 Personnel de qualité

 

Pour jongler à la perfection avec son carnet de commande, les désirs de ses amis, ses voisins et ses 26 collaborateurs, Thierry Buache a un secret. « Je passe du temps à choisir mon personnel et à le former. Travailler avec des collaborateurs de qualité, c’est la garantie d’un travail bien fait, de la fidélité dans les rapports avec les gérances, les architectes et tous les autres partenaires. Le contact avec les gens, c’est ce que je préfère dans mon travail. Alors autant qu’il soit excellent! »

Les coordonnées

A. Buache & Fils
Route de la Maladère 9
1562 Corcelles-près-Payerne
026 660 68 21