Immobilier therese

Thérèse Courvoisier

Publié le 25 janvier 2022

L’hiver ne doit plus vous empêcher de sortir

Neige fraîche ou fondue, glace et verglas, autant d'obstacles pour sortir de chez soi ou y rentrer, surtout si on n'est pas tout jeune ou pas équipés de semelles adaptées. Quels sont les meilleurs moyens de garder des entrées déblayées et des sols secs?

Rien de plus apaisant que de regarder les jolis flocons cotonneux tomber du ciel, assis dans son fauteuil préféré, une bonne tasse de chocolat chaud à la main.

Mais ce plaisir peut vite être remplacé par un sentiment de panique si on doit sortir. Il faut dégager la porte d’entrée, peller la neige sur le chemin qui mène à la voiture, descendre le petit escalier où de la glace se cache certainement sous la nouvelle couche de poudre le tout sans se faire un tour de reins. Un vrai parcours du combattant!

Paulo Freitas, concierge pendant plus de 20 ans. Désormais responsable de l’agence genevoise de Menegalli.

Heureusement, les locataires ont la chance d’avoir une ou un concierge qui se charge de cette tâche à leur place. Ils connaissent le bâtiment et ses extérieurs par cœur, ont certainement leur petite réserve de sel de déneigement, des outils adaptés et un savoir-faire acquis au fil des années.  Une expérience précieuse que Paulo Freitas, ancien concierge pendant de nombreuses années et désormais responsable de l’agence de produits d’entretien Menegalli à Genève, partenaire de longue date de Cogestim, partage très volontiers.

 

On s’équipe

 

Evidemment, selon l’altitude où se trouve notre domicile, on n’est pas exposés pareil aux éléments. Ce qui fait la différence, c’est surtout la température nocturne, qui transforme chaque goutte d’eau en verglas ou en glace. « Dans tous les cas, le meilleur outil contre l’hiver reste le racloir à neige », commence Paulo Freitas. « Il en existe de plusieurs largeurs et matières. Les plus légers sont en plastique avec le bout renforcé ou en aluminium, donc plus faciles à utiliser, surtout si le sol est irrégulier. On se fatigue moins qu’avec une pelle parce qu’on se contente de pousser la neige dans les bords. Et le racloir convient aussi très bien pour les escaliers extérieurs. »

Le racloir est léger et facile d’utilisation pour pousser la neige dans les bords.

Parfait. Un racloir ça ne prend pas trop de place. On a besoin de quoi d’autre? Quelque chose à mettre sur la surface pour la faire fondre et pour éviter de glisser. Le sel classique? Du gravier? Des cendres? De la sciure?

« Très franchement, on mise encore sur le sel fin, ou alors du sel mélangé au chlorure de calcium (qui s’appelle le Di-mix chez nous) pour une utilisation au-dessus de 650 mètres donc pour les températures entre -5 et -15 degrés », avoue Paulo Freitas. « Tous les deux font fondre la neige, mais le second ralentit la transformation d’eau en glace. Je déconseille le gravier, qui sera une catastrophe pour les cyclistes une fois la belle saison revenue. »

 

A la main, on aura malheureusement tendance à mettre trop de sel…

Le spécialiste conseille aussi de s’équiper en sel à l’avance. « Pas par peur de rupture de stock, mais quand le sel nous arrive des salines, il est encore un peu humide. Si on l’achète un an à l’avance, il aura le temps de sécher et sera encore plus efficace. Par contre, s’il reste du Di-mix d’une année à l’autre, attention à très bien fermer le sec sinon la poudre va durcir. »

 

On dégage

 

On surveille les prévisions météo pour ne pas être pris de court et on se lève un peu avant pour avoir le temps de faire sa gymnastique matinale, soit dégager la neige tombée durant la nuit. On commence par enlever le gros de la couche avec le racloir sur les accès principaux entre le domicile et le trottoir ou entre la porte d’entrée et les places de parc, puis sur le parking. Et juste après, on met le sel ou le mélange sel-chlorure de calcium pour faire fondre ce qui reste.

« On peut évidemment le faire à la main, mais dès qu’on a une surface plus importante, il vaut mieux investir dans un chariot d’épandage », conseille Paulo Freitas. « C’est beaucoup plus pratique et le sel est réparti de manière homogène. En plus, on en met beaucoup moins, ce qui fait qu’en deux saisons, l’achat de cette sorte de petit chariot est amorti. »

 

L’eau et donc ensuite la glace ont tendance à s’accumuler sur les marches d’escaliers.

Si, par endroits, la glace est plus épaisse et résistante, on la saupoudre de chlorure de calcium avant de la casser à l’aide d’un racloir en acier ou d’une pelle.

 

On n’oublie pas l’intérieur

 

Dans les immeubles et établissements publics, rien de tel qu’un large paillasson hivernal que l’on enlèvera au printemps.

Parfait, on a réussi notre expédition à l’extérieur sans finir les quatre fers en l’air. Reste encore une ultime étape: l’entrée. Là où la neige collée sous les chaussures s’est détachée et transformée en eau sale, mais aussi là où terminent tous les résidus de sel blanchâtres et corrosifs.

« Dans les immeubles et les établissements publics, rien de tel qu’un large paillasson très absorbant qu’on enlèvera au printemps pour le laver et le remettre en place à la fin de l’automne », propose Paulo Freitas. On peut évidemment faire pareil à la maison et encourager tout le monde à se déchausser dès le pas de la porte franchi. Bon vendeur, il ajoute encore une astuce à la liste. « Et pour être sûr d’éliminer toute trace de sel, je conseille un nettoyage avec un produit un peu acide, comme le Calcasol de chez Menegalli. C’est un détartrant doux qui assurera que le sel ne rongera rien à l’intérieur de votre maison. »