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Publié le 16 mai 2017

Ferraillage mental – Marché haussier, Marché baissier

Marché haussier, gagnant-gagnant. Marché baissier, perdant-perdant. Acheteurs, vendeurs, tous veulent gagner, personne ne veut perdre. Comment prévoir les effets des phénomènes spéculatifs ?

Marché haussier, gagnant-gagnant. Marché baissier, perdant-perdant. C’est la loi de la gravitation universelle du savant anglais Isaac Newton, augmentée des facteurs immobiliers courants. La demande d’achat est forte, les prix s’envolent. Les propositions de vente explosent, les prix s’écrasent. Acheteurs, vendeurs, tous veulent gagner, personne ne veut perdre. Comment prévoir les effets des phénomènes spéculatifs ?

L’observation et l’analyse de l’humain, acteur immobilier, sont essentielles.  Avec son comportement rationnel ou irrationnel, son expérience de longue ou courte durée, son instinct ou son intelligence, sa malice, ses faiblesses émotionnelles, sa cupidité, sa vanité, son impatience, son sens du bluff, son potentiel financier, il fera bien, juste ou catastrophique.

Quand les prix montent, et visiblement continuent de monter, acheteur et vendeur peuvent attendre avec sérénité un gain pécuniaire. Qui le plus, qui le moins, pas de quoi se fâcher. Il en va tout autrement quand les prix se mettent à baisser, et visiblement vont continuer de baisser. Acheteur et vendeur doivent intégrer l’idée de la perte. La dégringolade est prévisible si les freins institutionnels viennent à lâcher. La nervosité viendra des excès de cupidité, ils agiront comme catalyseurs sur la perte de contrôle des intervenants économiques. Une probable panique. Comme pour le lait, le café, le blé, le pétrole, les tomates et la vanille.

L’objet immobilier est devenu une valeur spéculative où l’on peut tout perdre comme avec les actions. Le temps de l’acceptation, il se fera encore des illusions, et puis la réalité dictera le contenu des opérations.

Tu en veux un million ? On t’en offre la moitié. Tu refuses et tu attends, viendra bien une généreuse proposition. Il s’agit, en l’instant, de faire avec lucidité une comparaison. Quinze années de constante augmentation des prix de l’immobilier. Et si la période du décrochage s’avérait être aussi de quinze ans ? Le million deviendrait cinquante mille. La politique de l’autruche ? Que vont faire les banques centrales ? Un petit retour de l’inflation ? Qu’en pensent les experts ? Qui va tirer profit de la nouvelle orientation. Qui va perdre un max de pognon ?

Attendre que cela remonte ? Donc les quinze ans de chute, plus les quinze ans de remontée, cela nous donne trente ans pour retrouver le million. Si vous avez le temps, c’est à prendre en option. Si vous avez besoin impérativement de cash, alors il faut accepter le prix proposé.

Nous avons une longue période qui commence, pour repenser notre humanité.

 

Pierpaolo Pugnale, philosophe inutile et totalement incompétent des choses de l’immobilier.