Immobilier therese

Thérèse Courvoisier

Publié le 8 octobre 2021

Les émissions déco? Bien loin de la réalité selon Vitelli Carrelage

Experts en carrelage, étanchéité et maçonnerie, Giuseppe et Gianluca Vitelli nous donnent quelques trucs et astuces pour éviter la catastrophe quand on transforme son chez-soi.

Le carrelage, comme d’ailleurs beaucoup d’autres travaux de construction, ne s’improvise pas. Et dans ce domaine, l’expression « le bon marché finit toujours par coûter très cher » s’applique malheureusement bien trop souvent.

 

La magie du montage télévisé

 

Il suffit d’allumer sa télévision pour tomber sur des émissions autour de l’immobilier qui mettent en scène des transformations impressionnantes. Grâce à la magie du montage, on vous donne l’impression qu’on peut s’improviser maçon, plombier ou électricien et transformer une pièce décrépite en petit joyau à revendre au prix fort. Nous y reviendrons d’ailleurs un peu plus tard.

C’est évidemment aussi le cas en ce qui concerne le domaine de compétence de Giuseppe et Gianluca Vitelli.  Basée à Saint-Sulpice depuis 2014 après avoir commencé son activité en 2006 du côté de Mex, l’entreprise Vitelli CEM (carrelage-étanchéité-maçonnerie) travaille essentiellement dans le canton de Vaud pour des régies immobilières, des architectes et quelques clients privés.

 

« Nous restons une entreprise à taille humaine avec laquelle il est facile de discuter. »

 

C’est le papa, Giuseppe, et son épouse, Anna-Maria, qui en sont à l’origine. Leur fils, Gianluca, les a rejoints en 2017 pour assurer essentiellement le back-office avec la gestion, les suivis de chantiers et la planification. « Nous sommes une dizaine de personnes en tout », explique-t-il en servant un petit café italien bien serré. « Pour moi c’est l’idéal: nous restons une entreprise à taille humaine avec laquelle il est facile de discuter. D’ailleurs, nous entretenons d’excellents rapports avec la plupart de nos clients qui nous sont fidèles depuis longtemps. »

 

Une génération de travailleurs

 

Le jeune homme, qui est avant tout entré dans l’entreprise pour palier les manques de connaissances informatiques de son papa, en profite pour rendre hommage à ses parents. « Mon père est arrivé en Suisse en 1977. Il venait du sud de l’Italie avec un contrat de serveur pour un établissement au Bouveret. Il a pas mal roulé sa bosse à la recherche de travail, aussi bien en Allemagne qu’ici. C’est un peu par hasard qu’il s’est lancé dans la maçonnerie. Les gens de sa génération savent ce que c’est d’avoir faim. Moi j’ai tout reçu sur un plateau! »

Aujourd’hui entre 30 et 40 régies, dont Cogestim, font confiance au savoir-faire familial acquis lors de longues années d’expérience. « Nous ne vivons pas sur la vente de matières premières », explique Gianluca Vitelli conscient de ne pas avoir le stock le plus conséquent ni l’offre la plus variée de Suisse romande. « Nous savons ce que veulent nos clients: essentiellement des couleurs neutres et des matériaux résistants en ce qui concerne la location, par exemple. Notre plus-value, c’est que nous essayons d’être réactifs et disponibles, de trouver rapidement des solutions aux problèmes urgents comme les dégâts d’eau et de proposer un travail réalisé par des carreleurs expérimentés et qui durera dans le temps, pour un excellent rapport qualité-prix. »

Et même si les techniques en matière de carrelage ont beaucoup évolué en 50 ans – « avant on utilisait du mortier, alors que maintenant c’est de la colle » – il y a des choses qui ne changent pas. « Il ne faut jamais superposer plus de deux couches de carrelage, explique Gianluca Vitelli. C’est la règle d’or que pas mal de privés ne connaissent pas. » Mais c’est loin d’être la seule.

 

« Souvent, les amateurs finissent par nous contacter pour rattraper le coup. J’ai plein d’exemples concrets. »

 

À force de croire tout ce qui passe sur le petit écran, les privés pensent qu’ils peuvent remplacer les professionnels et transformer leur chez-eux tout seuls. « Ils vont chercher du carrelage dans les grands magasins de bricolage sans savoir que les découpes et les épaisseurs peuvent varier », raconte le spécialiste. « La pose n’est pas évidente non plus avec les différents joints, les carreaux rectangulaires très à la mode qui peuvent se bomber… Souvent, les amateurs finissent par nous contacter pour rattraper le coup. J’ai plein d’exemples concrets. »

Et qu’en est-il de rafraîchir sa salle de bain ou sa cuisine en peignant directement sur des carreaux aux motifs démodés? « C’est une bonne solution pour donner un coup de frais rapide, pour autant qu’on soigne la préparation et qu’on choisisse les bons produits », avoue Gianluca Vitelli. « Mais ça reste une option à court terme seulement. »

Conscient de la volonté de tout un chacun de trouver la meilleure solution au meilleur prix, l’entrepreneur choisit une métaphore qui parle à tout le monde. « On peut choisir la voiture la moins chère, mais elle risque bien de tomber en panne rapidement. Chez Vitelli, on est comme une Golf: un gage de qualité à un prix qui reste abordable. »