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Melissa Baima

Publié le 21 février 2019

Le mix générationnel en entreprise: les apprentis Cogestim en parlent!

Les apprentis Cogestim se sont penchés sur le thème des générations et sont partis à la rencontre de plusieurs collègues pour en apprendre davantage sur le regard que portent managers et collaborateurs sur la « génération Z ». Récit.

Cogestim regroupe aujourd’hui quatre générations qui sont amenées à travailler ensemble au quotidien. Si certaines difficultés de collaboration et de cohabitation peuvent parfois se présenter, nous remarquons, nous apprentis, que les différences sont, avant tout, source de richesse et forcent à la complémentarité, à travers la construction d’une vision et de valeurs communes, pour le plus grand bénéfice de l’entreprise.

Les apprentis Cogestim ayant participé à cet article. De gauche à droite: Melissa Baima, Mihailo Marjanovic, Bob Morgan, Alvaro A. Tapia, Michael Bifulco, Pedro Castelhano

Qu’est-ce qu’une génération ?

 
Une génération correspond à un cycle temporel d’une durée de 25 ans environ, soit le laps de temps permettant à une population de se renouveler. Il s’agit d’un groupe de personnes vivant à une même époque et ayant pratiquement le même âge. Nous pouvons en distinguer quatre :

  • Les baby-boomers sont nés entre 1946 et 1965, période qui s’est caractérisée par une grande vague de naissances à la suite de la seconde Guerre Mondiale. Ces derniers ont tendance à être fidèles à l’entreprise et à persévérer dans une carrière de vie.
  • La génération X se composent des personnes nées entre 1965 et 1980. C’est la génération de transition, celle qui a connu l’arrivée d’Internet et ses bouleversements, l’accélération des technologies . Ils ont connu les deux manières de travailler et savent s’adapter au changement. Ils jouent le rôle de lien entre les générations précédente et la génération Y.
  • Les personnes appartenant à la génération Y sont nées entre 1980 et 2000. Elles ont tendance à chercher sans cesse la nouveauté et sont les premières à côtoyer pleinement les nouvelles technologies. C’est une génération qui a besoin de challenges à court ou moyen terme, qui cherche un équilibre de vie et qui envisage plus facilement une reconversion professionnelle.
  • La dernière génération arrivée dans le monde du travail est appelée génération Z. Ce terme désigne les individus nés après 2000. C’est une génération qui est née dans le numérique. Ambitieux, ils ne mettent toutefois pas la carrière au centre de leurs préoccupations. Ces nouveaux collaborateurs naturellement connectés sont orientés projets et aspirent à se réaliser professionnellement et ceci sans souffrances.

L’apprenti Z, différent de ses aïeux ?

 
La cohabitation entre les générations peut parfois engendrer des incompréhensions. De notre point de vue d’apprentis, nous pouvons observer qu’il n’est pas toujours facile de s’intégrer, d’oser poser des questions ou bien encore de gérer la masse de travail à faire. Cela nous demande de nous ouvrir à nos collègues plus âgés et à leur montrer que, malgré une manière de faire parfois différente, nous fonctionnons dans la même perspective. Dans notre parcours d’apprentissage, nous passons par différents services et sommes amenés à travailler avec des personnes de toutes les générations : baby-boomers, X, Y, ou encore Z. En fonctionnant ensemble, nous pouvons nous rendre compte que les différences deviennent souvent des forces. Ironiquement, nous pouvons dire que nous sommes les mêmes en un peu différents, mais avec un smartphone vissé à la main.
 

Au fond, qu’amène l’apprenti à l’entreprise?

 

Monsieur Roland Schaub, Président du Conseil d’Administration de Cogestim, nous l’a dit: « la présence d’un ou de plusieurs apprentis au sein d’une entreprise est très importante, car cela amène du sang neuf, donc une nouvelle vision du travail. Cela garantit à terme, moyennant la transmission des savoir-faire, la pérennité de l’entreprise ».  Au fil des décennies, si les tâches confiées à l’apprenti ont évolué, son rôle a gardé de bonnes similitudes. Voyons, dès à présent, ce qu’en disent des collaborateurs ayant côtoyé plusieurs volées d’apprentis durant leur carrière!

 

Rencontres intergénérationnelles chez Cogestim!

 

De gauche à droite: M. Roland Schaub, Président du Conseil d’Administration; Mme Laurence Le Coultre, assistante technique; Mme Jacqueline Brocard, Directrice de l’agence de Nyon

 

Nous avons eu la chance d’avoir pu interviewer Monsieur Roland Schaub, Président du conseil d’Administration, Madame Jacqueline Brocard, Directrice de l’agence de Nyon, ainsi que Madame Laurence Le Coultre, assistante technique à l’agence de Nyon. Ces derniers ont volontiers répondu à nos questions. Nous en profitons pour les remercier chaleureusement. 🙂

 

Quel est, selon vous, le bon comportement à adopter pour que les différences entre générations deviennent créatrices de valeur pour l’entreprise ?

Jacqueline Brocard (JB) : Le plus important c’est le respect, que cela soit de notre part ou de la vôtre. La communication est également très importante et il faut aussi beaucoup d’empathie, de patience. Tout ça dans le respect de chacun. Le plus important est de mettre en avant les points positifs de la personne. Il faut la valoriser et lui apprendre à voir les choses positivement.

 

Selon vous, est-il nécessaire d’adapter le management pour prendre en considération les attentes et les valeurs de la nouvelle génération ?

JB : Complètement ! Etant mère, je sais comment ça fonctionne : nous devons aller autour de vous et en sortir le meilleur. Ce n’est pas « faire avec », mais « travailler ensemble ». Chacun apporte à l’autre quelque chose et c’est ce qui importe.

 

Quelles différences constatez-vous entre les apprentis d’aujourd’hui et les apprentis d’il y a 10 ans ? L’apprenti 2019 est-il, selon vous, similaire à l’apprenti de votre début de carrière ?

Laurence Le Coultre (LC) : Les temps ont beaucoup changé. Avant, le téléphone portable n’existait pas. Lorsque l’apprenti arrivait au travail, il était vraiment au travail. Il n’avait pas un bout de son esprit dans sa vie privée. Je dirais donc qu’il y a tout de même une petite différence dans la concentration par rapport à cette génération-là. Même si, au final, cela fait partie de notre quotidien. Au niveau de l’état d’esprit, nos apprentis d’aujourd’hui sont beaucoup plus ouverts et expriment beaucoup plus leurs besoins qu’avant. Les apprentis sont tout aussi bien maintenant qu’ils ne l’étaient avant, cela n’a rien à voir avec l’efficacité, la gentillesse ou la politesse.

 

Avez-vous souvent travaillé avec des apprentis et comment s’est passé la collaboration ?

LC : Je pense qu’il est important de soutenir l’apprenti pour qu’il se sente bien dans ce qu’il a choisi de faire. Souvent, les apprentis sortent de l’école et ne sont pas toujours dans l’optique de vouloir entrer dans la vie professionnelle. Au début, il n’est pas toujours facile de trouver le même langage pour qu’ils trouvent la motivation et qu’ils avancent à un certain rythme. Le réglage est toujours difficile. Le but premier est d’avoir beaucoup de patience pour leur transmettre notre savoir. Avec les apprentis, la collaboration s’est toujours bien passée. Ce que je trouve dommage en revanche c’est que nous n’avons pas toujours le temps de bien vous expliquer notre travail. Je trouve que c’est une belle relation entre la jeunesse et les personnes expérimentées dans le monde du travail.

 

Cogestim rassemble quatre générations d’employés aux cultures bien distinctes. Dans une entreprise, que représente pour vous le fait d’avoir des écarts entre les âges et les générations ?

Roland Schaub : Ce mélange est une très bonne chose et je dirais même que c’est inévitable. Chez Cogestim, il y a des personnes de tout âge, qui peuvent partager leur vécu et leurs expériences avec les apprentis. C’est important de pouvoir former les jeunes pour qu’ils puissent rester dans le métier et qu’ils deviennent des professionnels compétents.
 

Les différences générationnelles: une véritable plus-value

 
En conclusion, les relations intergénérationnelles apportent beaucoup à l’entreprise : elles permettent de faire bénéficier aux plus jeunes des connaissances et des savoir-faire des professionnels plus expérimentés, de manière à en faire des collaborateurs compétents. Du côté des apprentis, l’apprentissage constitue un moment de transition entre l’école et le monde professionnel, source de nombreux changements. D’où l’importance de pouvoir compter sur l’aide d’un ou plusieurs « mentors » dans l’entreprise pour garder la tête hors de l’eau au cours de cette période mouvementée. Nous, apprentis, représentons le futur. D’ici quelques décennies, nous serons la génération dominante dans les effectifs de l’entreprise. Pour ces raisons, il est important que nous soyons bien formés afin de devenir des professionnels aptes et compétents. Tâchons de ne pas oublier que nous avons débuté un jour et que chaque génération possède ses propres atouts!