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Joana Ferreira

Publié le 4 octobre 2017

Voyage en Terre inconnue (2/3): les premières impressions en Ouganda

Après quelques heures de vol depuis la Suisse, je finis finalement par fouler le sol ougandais. A peine arrivée, la chaleur, l’humidité et l’odeur me font prendre pleinement conscience du dépaysement. Que l’aventure humanitaire commence !

Dans mon précédent article, je vous faisais part de mon envie de me lancer dans un projet humanitaire. Grâce à l’organisation d’entraide Nouvelle Planète, j’ai osé l’aventure en Ouganda ! Le projet auquel j’ai souhaité contribuer vise à améliorer les conditions d’enseignement et d’apprentissage d’une école d’un petit village ougandais. Comment ? En construisant un nouveau bâtiment scolaire, parce que les trois salles existantes ne suffisent plus pour accueillir tous les élèves. Ce nouveau bâtiment permettra donc de scolariser davantage d’élèves, et ce, dans de meilleures conditions. Ce projet me tenant à cœur, j’ai donc posé trois semaines de vacances cet été pour le réaliser. Je vous présente ici mes premières impressions !

 

Arrivée à Kampala, capitale de l’Ouganda

Le 16 juillet 2017, les 12 autres volontaires et moi-même sommes arrivées à 23h30 et nous avons passé la première nuit dans la capitale, Kampala. Le lendemain matin, nous nous sommes rendues dans les bureaux de la société partenaire locale de Nouvelle Planète, KWDT (Katosi Women Development Trust). Cette association a pour objectif de développer et améliorer l’engagement économique, social et politique des femmes du pays. Après la présentation des membres et du programme qui nous attend pour les trois semaines à venir, nous prenons le car en direction de notre « campement ». Ce dernier se situe dans le petit village de Mugomba, au sud-est de Kampala (point rose sur la carte).

Ouganda Mugomba humanitaire
Ouganda. Localisation du petit village de Mugomba.

 

Premières impressions à Mugomba

Le lendemain, nous quittons donc la capitale en direction de Mugomba. Après environ deux heures de route, nous arrivons à la « Primary School of Mugomba » qui se trouve un peu à l’extérieur du village. A l’école, une foule d’enfants nous attendait pour nous souhaiter la bienvenue. Les enfants rient et crient à notre passage. Lorsque nous sortons du bus, ils courent vers nous pour nous accueillir, nous toucher, nous dévisager et nous aider à porter nos valises. Quel accueil !

Enfants Ouganda
Quel accueil à Mugomba !

En me remettant de mes émotions, je prends le temps de faire le tour des lieux. La chambre et le coin salle à manger sont, en réalité, deux des futures nouvelles salles de classe. La cuisine se trouve dans un cabanon en bois. Et, à quelques pas de l’école, il y a les sanitaires qui sont équipés sommairement. Enfin, le puits se trouve un peu plus loin et est très utile pour récolter l’eau nécessaire pour la cuisine, le chantier et les douches.

Le dépaysement est total et les conditions précaires. Mais les gens sont très attentionnés avec nous et se soucient constamment de notre bien-être ! D’ailleurs, leur sourire vaut tout le « confort du monde ». Heureusement, puisque je suis une personne qui s’adapte facilement, je prends assez vite mes marques et m’y fait rapidement.

 

Parenthèse culinaire

Pour ce qui est de la gastronomie locale, on peut dire que les plats sont consistants mais peu variés. Le plat typique est le « matooke ». Il s’agit de bananes vertes cuites dans des feuilles de bananier. Le goût et la texture font penser à de la pomme de terre.

matooke bananes Ouganda
Préparation du « matooke » et bananes vertes sur un marché

Et pour les autres aliments, on trouve principalement de la courge, de la pomme de terre, de la patate douce, du manioc, des haricots rouges, du riz, et de l’avocat (un vrai régal !). Pour ce qui est des fruits, le climat permet d’avoir une belle variété de fruits, tels que de la mangue, fruit de la passion, « jackfruit » (il vous faut goûter !), ananas, pastèque et j’en passe.

 

Résumé de la première journée: « On n’est pas des petits biscuits !!! »

Le lendemain, pas le temps de faire la grasse matinée : le coq me réveille à 5h50. Le rythme restera le même durant les trois semaines. Je reconnais avoir souvent eu envie de faire passer ce coq à la casserole ! Mais à la longue, on s’habitue.

Avec le groupe de volontaires, nous avons eu la chance d’assister à un cours de Lugandais le premier jour. C’est l’une des 6o langues que dénombre le pays, la langue officielle étant l’anglais. Ma prononciation ne devait pas être terrible, parce que, lorsque je me testais à exprimer les mots appris, par exemple « Ravie de faire votre connaissance» qui se traduit par Nsanuyse Okukulaba Nyabo, cela faisait beaucoup rire les enfants, et même les adultes ! Il est vrai que la communication sur place n’était pas toujours évidente. En effet, même si l’anglais est la langue officielle, la plupart des habitants du village ne le parle pas, ou peu. C’est parce que, chez eux, les enfants s’expriment en dialecte que l’anglais est l’une des matières enseignées à l’école.

volontaires Ouganda
Les 13 volontaires et 2 villageois de Mugomba

Enfin, l’après-midi du premier jour, nous avons rencontré les ouvriers, l’ingénieur et le chef des travaux. Ils nous expliquent ce qu’ils prévoient de nous faire faire. Comme notre groupe de bénévoles n’était composé que de filles, j’ai constaté qu’ils n’osaient pas trop nous donner des tâches qui demandaient une grande force physique. Mais, après quelques jours, ils ont vite remarqué que nous étions toutes super motivées et finalement plus débrouillardes que ce qu’ils pensaient. Comme j’aime à dire : « On n’est pas des petits biscuits !!! ».

Dans le prochain article, je vous raconterai quel était mon quotidien en tant que volontaire pour ce projet humanitaire en Ouganda. Je vous ferai part également de ce que ce voyage m’a apporté. A bientôt !